#1 REVU / REVIEW
Le meilleur des mondes Ceci n’est pas une utopie
Le thème choisi pour ce n°1 intitulé « le meilleur des Monde »est inspiré du roman éponyme d’anticipation dystopique, écrit en 1931 par Aldous Huxley.
Voir la tour de Pise à l’équerre sans aucun psychotrope, le singe singer l’homme-singe. Rêver au-delà des murs. Couler des jours heureux sous le regard bienveillant d’un Jésus W.A.S.P manufacturé. Devenir riche comme Cosette….
Autant de petits espaces de théâtre où se joue une partie de la vie, de celle qui fait rêver, qui fait pleurer, qui fait fantasmer, qui fait rougir, de honte, de plaisir, d’ivresse. Vivre dans Le Meilleur des Mondes, le meilleur pour qui, pour quoi ?
Dans cette antiphrase, l’ironie suinte. Qu’il est bon d’adoucir la réalité, de la badigeonner d’un semblant d’allégresse, d’images bienheureuses. La satire n’en est que plus savoureuse.
Icônes de bazar, photos de peu. Ça exsude de complexité sur la nature humaine, la vision du bonheur, de la vie, de la société, de la liberté, du pouvoir, de l’État… Ici, pas de code esthétique : Le Meilleur des Mondes se pare d’anonymes nous montrant leur univers, parfois glaçant, parfois brûlant.
Quand l’absurde dépend aussi bien de l’homme que du monde, ça tourne rond. Les voici liés, créant alors une vision caustique de ce qui nous entoure. « Ce monde en lui-même n’est pas raisonnable », écrivait Albert Camus. C’est tout ce qu’on peut en dire.